7

Le Fabuleux Destin de Boulotte Poulain

Oh que vous m’avez manqué, chers amis dodus. J’ai tellement de choses à vous raconter, tellement de temps à rattraper. Vous ne m’en voulez pas, n’est-ce-pas ?

Je suis rentrée à Paris. Sous la pluie et dans le froid pré-automnal. Dit comme ça, ça sonne un peu comme un film à la Woody Allen, mais en vérité, je me pelais les miches (forcément, après cinq mois passés à l’équateur), et je galérais plus qu’autre chose avec mes deux valises qui pesaient une tonne chacune. Valises qui contenaient tous les éléments pour ma vie nouvelle.

Je ne sais pas si c’est le karma qui a enfin tourné en ma faveur, mais j’ai trouvé un appartement très rapidement, même si ça a été vraiment la croix et la bannière pour m’installer dedans. Si vous voulez un conseil personnel, n’allez jamais chez Axa, ce sont des incapables, doublés de voleurs. Ambiance.

Je me sens un peu bête devant mon clavier parce que j’ai l’impression de vous avoir abandonné et pour être honnête, je me suis un peu abandonnée moi-même.
La bonne nouvelle est que je me suis adaptée rapidement à mon nouvel environnement, même si j’ai mis quatre heures pour trouver un supermarché près de chez moi. Oui bon, parce que je n’habite pas à Paris-même, mais dans une bourgade en banlieue. Ceci étant dit, j’ai accompli l’exploit d’installer Internet toute seule comme une grande le soir même de mon arrivée. Mais j’aime ma ville. J’aime là où je vis. J’aime ma nouvelle vie. J’aime encore plus Georgy Boy (dédicace à ma copine de régime !) et je l’ai retrouvé avec un bonheur incommensurable. Oui, je l’aime cette nouvelle vie.

J’ai repris les cours. En première année de Lettres, donc. Je craignais de me retrouver sur les mêmes bancs que des élèves sortant de Terminale et donc, plus jeunes que moi de sept ans. Au final, personne ne se soucie que j’aie 25 ans ou 18, que ce soit du côté des élèves comme celui des profs. J’ai même réussi à me faire des copines de classe assez facilement, et que vous me croyez ou non, c’est une grande victoire pour la grande timide que je suis.
Evidemment, ce n’est pas facile de replonger dans les devoirs et autres exposés à faire après avoir arrêté les cours il y a grosso modo cinq ans. Cependant, c’est une chance inespérée pour moi de me reconstruire après m’être si longtemps oubliée, et je vis cette deuxième chance comme un luxe. Une résurrection.

Je vous entends avec vos questions : et ton régime, Boulotte ? T’as lâché l’affaire ou bien ?
Chers amis dodus et moins dodus, la réponse est non. Ce régime, au sens large du terme, m’apporte tellement de bénéfices au quotidien qu’il est difficile pour moi de concevoir ma vie actuelle sans lui. Il m’apporte la rigueur, la discipline, le sport et un mode de vie sain dont j’avais besoin. Ce régime est chaque jour un rendez-vous avec moi-même. Je le fais pour moi, pour avoir une vie meilleure plus tard. Et croyez-moi, si je vois déjà des bénéfices alors que je ne suis remontée en selle qu’au mois de Mai, c’est que la fin promet une sacrée belle victoire. Et j’en serai tellement fière. Je suis très fière du bout de chemin que j’ai déjà parcouru, et je vous souhaite à tous une perte de poids aussi fabuleuse que la mienne.

J’ai passé le cap des -30kg. Je suis actuellement à -32kg. Le changement commence à se voir, et ça, je ne l’ai réellement pris en compte que lorsque j’ai retrouvé Georgy Boy. En dehors de l’émotion de nos retrouvailles, j’ai lu de la fierté dans ses yeux et je peux vous assurer qu’il n’existe pas meilleur sentiment que celui-ci.

Je reprends plaisir à m’habiller, à accorder de l’importance à ma tenue. Je ne m’habille plus pour me cacher, mais vraiment pour m’exprimer. La nuance est subtile, mais le changement, lui, est flagrant.
J’ai pour projet un changement capillaire qui me tient à cœur depuis des années. Un pari risqué, mais qu’est-ce-que la vie sans risque ? Je ne vous en dis pas plus pour maintenir l’apogée du suspense dans mon auditoire, mais je crois que ce changement capillaire sera l’expression même de tout le changement effectué jusqu’à présent. J’AI HÂTE.

Je continue mon chemin, prenant en compte d’autres paramètres : mes études, mon job étudiant, mes amis…et encore et toujours, ma perte de poids. J’ai trouvé une salle non loin de l’université, alors, chers followers parisiens, sachez que vous me trouverez certainement dans les Basic Fit avenue Netter et avenue Choisy très prochainement.

Je n’ai plus de balance pour l’instant, mais il se trouve qu’il y en a une dans la salle de sport où je vais, et la dernière fois où je suis montée dessus, elle affichait 109,9kg. C’était après ma séance de 2h de musculation, j’étais pleine d’eau et il était 3h de l’après-midi par-dessus le marché. Alors je suppose que je dois tourner aux alentours des 108-109 actuellement. Et vous savez ce que ça veut dire ? Que les deux chiffres sur la balance ne sont plus très loin et que le jour où je les franchirai sera ma première grande victoire sur le gras.

Ne lâchez rien car hauts les cœurs les dodues, nous y parviendrons !

21

La Honte

Amis dodus, j’ai envie de vous parler de plein de choses, de la deuxième partie du jeûne, des recettes lights et délicieuses dont les photos s’entassent sur mon disque dur, de ma routine cardio, de mes conseils pour se mettre au sport… Seulement, je n’arrive pas à me focaliser sur un de ces sujets plus de cinq minutes, tellement ma tête est ailleurs.

Alors pardon, encore une fois, ce post sera personnel, et je ne vous parlerai ni de nutrition ni de sport. Comme dit dans mon article d’introduction, je vous parlerai de tout : sport et bouffe, okay, mais aussi (et pas mal !) de mes états d’âme. Et en l’occurrence, j’ai actuellement un trop-plein d’émotions et je ne sais plus trop à quel Saint me vouer entre la colère, la tristesse, la révolte, le gros bad, le mal de crâne commençant à poindre de manière franche et assumée. Gros bourrin représente.

Partons d’un constat : je suis jolie. Non, ce n’est nullement prétentieux, c’est un fait. J’ai de jolis cheveux, une jolie peau couleur miel lumineuse, un joli visage avec lequel je peux me permettre de sortir sans maquillage. J’ai de jolies jambes, de jolies hanches pleines et un joli décolleté. Oui, mais. Car il y a toujours un mais : mais j’aimerais avoir des fesses plus rondes, mais j’aimerais être plus grande, mais j’aimerais être plus élancée, mais j’aimerais avoir plus ceci, plus cela. Nous avons tous des complexes, pas toujours assumés la plupart du temps, mais qu’importe : c’est ce qui nous définit. Mon complexe à moi, c’est mon obésité. Mon gros bide qui pend, mes gros bras qui pendent, mon double-menton qui font que par moment, je me retrouve à douter de moi-même.

Globalement, je me sens bien dans ma peau, j’ai fait la paix avec mes vieux démons, et je m’investis corps et âme au sport pour me remodeler une silhouette qui me plaira davantage que celle que je me trimballe actuellement. Alors oui, je ne suis pas la plus belle au monde et je ne finirai jamais sur un catwalk de Victoria’s Secret. Moi, parader en lingerie ? Never. MAIS je suis ce qu’on appelle une belle femme (une bombe dirait même mon meilleur ami, mais son avis est biaisé), alors merci la génétique, oui, mais merci aussi à mon hygiène de vie.

Partons d’un deuxième constat : j’ai un crush. Un mec qui me plaît pour les non-anglophones. On va l’appeler Georges pour conserver son anonymat. Georges me plaît énormément et cruche que je suis, je suis tombée amoureuse. Ben ouais, je ne l’ai pas décidé, c’est arrivé comme ça et au vu des larmes que j’ai versé depuis sa rencontre, j’aurai tout fait pour m’en passer si je l’avais su avant.

Georges m’affirme que je lui plais, qu’il me trouve belle, sensuelle, sublime. Avouez, ça fait rêver. La première fois que j’ai entendu ces paroles-là, mon coeur a fait trois bonds dans ma poitrine. Non, pire, il s’est carrément envolé. Quelques temps après sortent les mots qu’on espère toutes, mesdames : je t’aime ! Ha bah oui alors ! Depuis le temps que je lui avais déclaré ma flamme, j’attendais tout de même un juste retour des choses au bout d’un moment.

Vous suivez toujours ? Bien.

Avec Georges, nous avons donc décidé de « nous mettre en couple » (Dieu, que c’est ringard cette expression) malgré la distance, lui restant à Paris et moi m’exilant en pleine jungle Amazonienne.

Seulement, il y a un hic. Et quel hic : Georges n’aime pas mon physique. Alors, entendons-nous bien, il aime mon visage, mes cheveux, mes jambes, ma personne (hum hum), mais mon obésité le dérange. Forcément, lui est fin comme un coucou et doit peser 55 kilos tout mouillé. Pour rappel, je fais dans les 118, mais soit, je peux comprendre.

Mettons-nous d’accord encore une fois sur un autre point : j’ai décidé de perdre du poids depuis Octobre 2013, soit quasiment deux ans.

Je savais que Georges avait un sacré problème avec mon poids, que ça lui pesait sur la conscience, stricto sensu. Ma perte de poids, je la fais avant tout pour moi, parce que c’est un combat personnel. Comme dit dans un article précédent, le régime, on le fait pour soi-même et personne d’autre. Alors, évidemment, en ce qui me concerne, Georges est une sacrée motivation parce que je me dis que s’il m’aime déjà, hé bien il m’aimera encore plus avec des kilos en moins. VOUS LA SENTEZ LA CONNERIE, LÀ ? Cela nous a valu une grosse prise de bec le week-end dernier où j’ai cru que la terre s’ouvrait en deux sous mes pieds.

Faute n°1) À demi mots, Georges a avoué ne pas vouloir me présenter à ses amis à cause de mon physique. Georges a donc honte de moi.
Faute n°2) D’humour taquine, je lui lance que pour le déconcentrer dans son boulot, je compte me balader en tenue légère sous son nez (TRÈS GROSSE BLAGUE au vu de ma pudeur légendaire). Réponse de l’intéressé : «Ha non, il me faut une vraie bombasse pour que je craque» (suivi de «non, j’déconne, bien sur que je craquerai direct» en comprenant qu’il avait poussé le bouchon trop loin).

Oui. Moi aussi, il m’a fallut du temps pour digérer cette merde.
Et en fait, non, je ne l’ai toujours pas digérée.

Instinct de survie, je me suis aussitôt refermée comme une huître, lui cachant ainsi mon humiliation, ma douleur, ma peine, ma tristesse et mon dégoût de moi. Moi qui avais fièrement cassé toutes les barrières de mon dégoût de moi-même, me voilà revenue à la case Départ avec des complexes en plus. En temps normal, je n’en aurai eu rien à fiche parce que je sais ce que je vaux, mais Georges, malgré ses défauts et ses actes, j’en suis éperdument amoureuse. Oui, parce que c’est là que le bât blesse, sinon ce n’est pas drôle.

Cet après-midi, je me suis plantée devant ma glace et j’ai pris soin de m’inspecter très attentivement.
Mes cheveux que j’aime tant sont toujours les mêmes.
Mon visage est toujours le même.
Mes jambes sont toujours les mêmes.
Tout ce que j’aime en moi était là, intact.

ALORS POURQUOI J’AI DOUTÉ, BORDEL ?

J’ai repensé à mon chemin parcouru depuis ce fameux jour où la balance a affiché 141 kilos, jusqu’à ce matin où elle affichait 118. Et j’ai reçu en pleine tête toute la fierté que je n’avais jamais réellement exprimé. Devant mon miroir, j’ai beuglé comme une folle «PUTAIN CE QUE T’ES GÉNIALE, MEUF». Oui, je suis géniale. Oui, je suis fière. Oui je suis belle. Et je suis conne, et mille fois conne d’avoir pu en douter un seul instant à cause des paroles d’un homme.

Alors aujourd’hui, j’ai pris le taureau par les cornes et suis partie causer avec le responsable de tous mes maux. J’ai joué cartes sur table. Étant distante depuis ce week-end, m’est avis qu’il n’a pas dû le voir venir mon ultimatum, le Georges. « Refais moi encore une remarque sur mon physique et je te jure sur ma vie que c’est terminé. Je suis amoureuse et trop stupide pour te laisser une autre chance, alors ne me fais pas regretter ». Et il a promis.

Personne n’a le droit d’avoir honte de moi. Pas même moi.

Parce que je suis une bombasse, putain.

image1

Oui, je vous montre mon boule keskiya ?

4

La Théorie du Legging

Hier, je devais vous parler de mon challenge personnel plus en détails. La semaine détox, du fait de se nourrir que de jus et de soupe, de comment ça se passe et tout ce qui va avec. Seulement, je ne sais pas comment commencer afin de rendre le post moins soporifique. En pratique, c’est assez simple à décrire, mais la théorie est chiante comme la mort. Du coup, je réfléchis encore comment expliquer tout ça. Ne m’en voulez pas, hein !

À la place, amis dodus, ou plutôt amies dodues puisque mon sujet du jour est essentiellement féminin, laissez-moi vous raconter une petite histoire qui m’a fait rire hier soir. Enfin, ce n’est pas réellement une histoire, mais plus une observation que je me suis faite.

Chères comparses féminines, ne vous est-il jamais arrivé un jour de porter un legging ? Ou un collant ? Avouez que nous autres, demoiselles aux cuissots qui se frottent, bénissons l’inventeur de ce morceau de tissu extensible à souhait, bien pratique pour protéger nos jambonneaux des frottements douloureux et autres cloques ensanglantées. OUI, C’EST DU VÉCU. Va t’amuser à faire une balade en jupe longue sous le soleil espagnol par 40°. J’ai encore des saloperies de cicatrices.

De là découle mon observation : il y a deux types de femmes dans le monde.
1) Celles qui mettent leur legging d’un coup direct, une jambe après l’autre, et en deux secondes, c’est fini.
2) Celles qui prennent leur temps, qui font monter le précieux tissu centimètre par centimètre et qui, si vous revenez un quart d’heure plus tard, n’ont toujours pas terminé et n’ont fait qu’une jambe.

Bon OK, vous allez dire que j’exagère, mais vous voyez globalement le tableau que j’ai dressé, et c’est le principal.

Ma théorie est la suivante : une perte de poids, c’est comme un legging.

Mais elle est complètemet tarée ! Elle a craqué ou quoi ?
HAAAA ! Mais laissez-moi vous expliquer ma métaphore avant de me fouetter avec une branche de céleri !

Je disais donc qu’un régime est comparable à un legging, dans le sens où il y a deux types de personnes dans le monde qui ont une différente approche dudit régime : celles qui y vont franco du genou (1ère catégorie du legging) et qui risquent de merder quelque part, de craquer le legging, et donc d’abandonner le régime, si vous suivez bien ma métaphore. Et il y a celles qui prennent le temps de monter des bases solides (2ème catégorie du legging), rendant l’épreuve, certes plus longue et fastidieuse, mais moins risquée, et donc pour qui le régime a moins de chances d’échouer.

Comment ça, c’est tiré par les cheveux ? Attendez, ma réflexion va encore plus loin.

Vient le moment délicat de retirer le précieux legging. Là encore, on retrouve deux types de personnes.
1) Celles qui procèdent méthodiquement et qui enlèvent la chose de la même façon qu’elles l’ont enfilée, c’est-à-dire méticuleusement, faisant rouler le tissu le long de leurs cuisses, genoux, mollets, et qui tirent seulement dessus quand le legging est au niveau des chevilles.

Métaphore pour le régime : ces nanas prennent du temps pour tout. Lentement, mais sûrement. Et elles ont raison. Belles gosses, les meufs #BCBG.

2) Celles qui arrivent en mode barbare et qui retire le legging comme si elles retiraient un baggy à la Snoop Dogg. Elles tirent sur le tissu comme des malades, tissu qui arrive au niveau des genoux et là, s’ensuit la super danse du flamant rose : elles lèvent une jambe après l’autre, le plus haut possible dans le but d’enlever le legging d’un coup. Rigolez pas, je sais que vous voyez de quoi je parle. Cette technique peut tout aussi bien permettre de retirer ledit leggings d’un coup, ou tout simplement de le craquer.

Métaphore pour le régime : ces filles-là préfèrent y aller en mode Jules César sur Rome et font des efforts de malade dans le but d’accélérer ou de maintenir leur perte de poids, au risque de paraître ridicules. Ça passe ou ça casse.

Moi dans tout ça ?
Je me situe personnellement, respectivement dans la 2ème catégorie pour l’enfilage de legging et dans la 2ème catégorie pour le déshabillage #TeamFlamantRose.
Je pose mes bases le plus solidement possible, mais pour la suite, j’aime bien me lancer des défis de la mort, juste pour me tester et voir si j’en suis capable. Attention, quand je dis défis de la mort, je ne parle pas de trucs stupides genre sauter un repas pour avoir un apport calorique réduit et perdre théoriquement plus de poids (NAN MAIS ÇA VA PAS LA TÊTE ?). Par contre, réduire les quantités de façon drastique pour booster une perte de poids, ça oui, je l’ai déjà fait (et parfois, ça marche, parfois, non). Et ça, c’est un défi de la mort. MOI NE PAS MANGER DE PÂTES, VOUS VOUS RENDEZ COMPTE ? C’est comme une petite mort à chaque fois.

Et vous alors, quel est votre historique avec le legging ? BCBG jusqu’au bout ou flamant rose ?
Hauts les coeurs les dodues, nous y parviendrons !

PS : Oui, je sais, il existe des leggings au tissu plus épais qui peuvent être enfilés façon catégorie numéro 1, mais pour les besoins du scénario, je ne me suis focalisée que sur les leggings à la texture collant !

PS2 : La solution miracle existe pour des cuissots intacts sans legging ! Ça s’appelle Bariederm par Uriage. Ne me remerciez pas !

How_to_get_skinny_teatox_motivation